Une ville avec une histoire et un patrimoine riche !

Histoire de la ville ReplierLire

  • Préhistoire (avant l’an 1.000)

Les vestiges sont minces. Châtillon possède quelques traces dans son paysage de « poypes », sortes de monticules artificiels composés de terre et de cailloux dont l’origine serait due à des tribus néolithiques. Des hachettes de cette période ont également été découvertes.

  • Epoque Gauloise

La tribu des Ambarres occupait le territoire, au-delà de la rivière d’Ain jusqu’au pied du Bugey. Les riverains de la Chalaronne n’ont laissé aucun document de leur histoire.

  • Epoque Romaine (52-406 avt J.C)

Les Romains ont laissé quatre voies commerciales et stratégiques dont la première à l’est mène à Saint Paul de Varax en passant par Marlieux, la seconde au Nord conduit à Bourg-en-Bresse, la troisième au Sud traverse Saint Trivier sur Moignan pour aller à Trévoux et la dernière à l’ouest amène à Belleville. À cette époque, Châtillon fait partie de la province lyonnaise occupée par les Romains, et ces routes leur servent à communiquer avec d’autres voies vers l’Helvétie et la Germanie pour les deux premières et à rejoindre la Saône pour les deux autres voies.

  • Moyen –Age :

Vers 443, la ville passe sous la domination des rois Burgondes.
Au XIe siècle, Châtillon devient une seigneurie comprenant les villages à l’entour de Buenans, Fleurieux, Saint-Cyr-sur-Chalaronne et quelques autres mas épars.
En 1023, dans son château fort, le sire Hugo de Châtillon devient le seigneur de ce petit fief. En 1101, la ville appartient à Robert l’Enchaîné. Ce dernier désire se joindre à la croisade auprès de Geoffroi de Bouillon. La ville est alors vendue au Sire de Beaujeu.
Le 15 janvier 1228, Humbert Sire de Beaujeu marie sa sœur au Sire de Bagé et de Bresse. Dans la corbeille de mariage figure la seigneurie de Châtillon, ainsi Châtillon suivra le sort de la Bresse. En 1272, l’unique héritière épouse le Comte de Savoie. Châtillon devient savoyarde.
En 1595, la guerre entre la France et la Savoie éclate, les troupes d’Henri IV envahissent la Bresse. _ Le Traité de Lyon signé le 17 janvier 1601 redonne la Bresse et le Bugey au Royaume de France.
Les 29 et 30 septembre 1670, la ville est ravagée par un terrible incendie qui détruit une centaine de maisons, les ¾ des Halles et une partie de l’Eglise. Philibert Collet, premier Maire de Châtillon, reconstruit les Halles grâce aux chênes de Mademoiselle de Montpensier. Le 8 décembre 1789, l’Apothicairerie de l’Hôpital est inaugurée.

  • La Révolution Française

Dix jours après la prise de la Bastille, une garde nationale est instituée à Châtillon.
En 1790, elle devient chef-lieu de district jusqu’en 1800.
La vente des biens d’églises touche le couvent des Capucins et celui des Ursulines Septembre 1792, Châtillon-les-Dombes devient Châtillon-sur-Chalaronne
1792, annexion de l’ancienne paroisse de Fleurieux.
1793 l’ex-couvent des Ursulines devient une prison où l’on enferme bien sûr les nobles mais aussi toutes les religieuses de Châtillon.
Début 1794, démolition du clocher de l’église, des vitraux et installation d’une girouette surmontée d’un bonnet phrygien.
1794, annexion des communes de l’Abergement et de Clémenciat qui ne seront rétablies en une seule commune détachée de Châtillon qu’en 1857
1795 : annexion des communes de Sulignat, Romans, St Georges sur Renon, la Chapelle-du-Chatelard, Saint-Cyr et Relevant. Entrent dans le canton de Châtillon : Vonnas, Biziat, Chanoz-Chatenay, Mézériat,
1797 : l’église, transformée en magasin à fourrage est rouverte au culte.

  • 19e siècle

Un ancien marécage est aménagé : il devient le Champ de Foire
En 1814, l’Abbé Robin, aumônier de l’Hôpital, paye la remise à neuf de l’Apothicairerie en offrant les boiseries de style Directoire, les pots de faïence de Meillonnas et des fontaines d’étain. Les 120 pots de pharmacie ont coûté 270 francs de l’époque.
1837, annexion de la commune de Saint-Cyr qui sera cependant rétablie sous le nom de Relevant en 1846.
En 1851, les religieuses de l’Ordre de Sainte-Marthe, qui s’occupent de l’hospice et de l’apothicairerie font face à une accusation « d’exercice illégal d’un art réglementé ». Les religieuses ont en effet toujours réussi à convaincre un médecin et un pharmacien dévoués à offrir bénévolement leurs services à l’hospice, ce qui ne plait guère aux confrères châtillonnais qui s’offusquent depuis un siècle contre cette pratique. Lorsque l’un d’entre eux les menace d’une plainte, les religieuses le feront taire en versant une rétribution annuelle calculée. Une méthode efficace, puisqu’elle a duré jusqu’à la première guerre mondiale.
1863 : le premier hippodrome du département de l’Ain est créé
1879 et 1997 : deux lignes de chemin de fer relient Châtillon à Marlieux, Jassans et Bourg-en-Bresse
1890-92 : les ateliers Pasquier-Sarrazin de Lyon réalisent les vitraux de l’ancien hôpital que l’ont admire encore aujourd’hui.

  • 20e siècle

De jeunes châtillonnais découvrent les dépouilles des bâtisseurs de l’église, soigneusement cachées pendant la révolution sous les combles. Ils s’amusent à les jeter par les lucarnes, et jouent au ballon avec les crânes. Ainsi disparurent définitivement les ossements de nos aïeux bâtisseurs. « La jeunesse d’aujourd’hui ne respecte rien » dira un passant. Nous étions en …1910 !

Les Trentes Glorieuses (1945-1975) ont permis l’évolution et la prospérité de Châtillon. 1968-69 : la restauration de l’église fait disparaître une fort utile mais très déplorable tribune installée au 19e siècle au dessus de l’entrée.

Patrimoine ReplierLire

Ancien Hôpital

L’hôpital

Aujourd’hui Centre Culturel, cet édifice très ancien est classé Monument Historique en 1980.

En 1372, l’hôpital comptait 12 lits. Rénové en 1432. L’Ancien Hôpital de Châtillon, n’était qu’un simple refuge accueillant surtout les miséreux, qui y trouvaient un asile. La ville s’occupait des bâtiments, le fonctionnement était laissé à la charité publique.
Les bâtiments actuels de l’Ancien Hôpital furent construits en 1732 pour accueillir et soigner les pauvres, les indigents mais également les pèlerins, grâce à la générosité du Comte de Chatelard. En 1939, il fut transformé en maison de retraite, avant de fermer définitivement ses portes en 1979.

L’hôpital était dirigé par les Sœurs de Sainte Marthe, une communauté fondée pour diriger l’Hôtel Dieu de Beaune, en Bourgogne.

L’hôpital s’organisait autour d’une cour d’honneur, au centre de laquelle un jardin des plantes médicinales a été reconstitué. A l’origine, ce jardin dit « des Simples » se trouvait derrière le bâtiment, ainsi que le potager ou encore le lavoir.

Au premier étage du bâtiment sud se trouvait la loge d’un chirurgien-apothicaire, qui enseignait aux Soeurs la préparation et les vertus des plantes médicinales. Un aumônier célébrant les messes vivait également à ce niveau.

Le bâtiment nord se compose du dortoir des Sœurs, au premier étage, et de la cuisine, la salle à manger, l’ouvroir, la tisanerie et l’apothicairerie au rez-de-chaussée. Deux escaliers monumentaux en bois et rampe en fer forgé permettent d’accéder à l’étage aujourd’hui aménagé en centre d’hébergement. L’aile ouest se divise en trois parties : la chapelle au centre et les salles des malades de part et d’autre. En effet, hommes et femmes sont séparés dans l’hôpital et occupent chacun une salle. Les médicaments étaient fabriqués par les sœurs dans la tisanerie et l’apothicairerie, grâce en partie à la culture du jardin des simples. La façade arrière, rénovée, ouverte sur le Relevant abrite un parc paysager qui accueille des manifestations musicales.

La Chapelle

La chapelle est classée Monument Historique pour ses boiseries et ses grilles en fer forgé. L’aumônier confessait les malades au moment de leur entrée à l’hôpital dans le confessionnal. La chapelle, est très sobre : les boiseries sont en chêne ; le confessionnal, à droite, et le meubles pour les objets du culte sont en noyer. De chaque côté, on trouve la salle des malades. Deux grilles en fer forgé la séparent des chambres des malades. Un aumônier dit la messe tous les jours, la chapelle est alors ouverte sur les deux salles de malades pour que les personnes alitées puissent assister à la messe. Les malades accordent une importance toute particulière aux messes : être sauvé par la religion prime sur la guérison.

La chapelle renferme des pièces très intéressantes : Les vitraux représentent la Résurrection de Lazare (frère de Marthe et de Marie) et la Rencontre de Marthe et Marie avec Jésus. Sur ce vitrail, Marthe se plaint de Marie à Jésus ; celui-ci lui répond que Marie a choisi la meilleure part. Le vitrail au-dessus de la porte représente le Sacré-Cœur. Une huile sur toile représentant Saint Vincent de Paul, une peinture sur bois, une vierge à l’enfant, sur bois, et un tableau de forme inhabituelle situé entre les vitraux.

Dans l’hôtel, les reliques sont celles de Sainte Claire née à Assise (elle a fondé la Congrégation des Clarisses) et de Saint Fortunat (né à Poitiers). Nous ignorons l’origine de ses reliques mais quelques hypothèses peuvent être avancées. Châtillon est un lieu de pèlerinage sur la route de Saint Jacques de Compostelle, Saint Vincent de Paul a séjourné à Châtillon et le village du Curé d’Ars est situé à une dizaine de kilomètres d’ici. Aussi, les pèlerins peuvent-ils donner des objets divers et variés.

L’apothicairerie

En 1814, un aumônier, l’abbé Robin, offre à l’hôpital les boiseries de style Directoire et les 120 pots en faïence de Meillonnas qui vont équiper l’apothicairerie. Les sœurs préparaient ici les remèdes pour les patients de l’hôpital, mais également pour les villageois qui, eux, les achetaient.

Dans le bas du meuble sont rangés les ustensiles. Au dessus se trouvent des tiroirs sur lesquels apparaissent des codes, tels que « f » qui signifie « feuille », « d » pour « de » et les trois premières lettres de la plante. Mortiers en bronze, marbre ou albâtre, pilons et poids ont également été conservés. Les pots contiennent des plantes, mais également d’autres produits ou potions aux vertus surprenantes : le citron comme rafraîchissant, la réglisse contre le rhume, le chocolat de santé comme tonique, les cloportes comme diurétique, l’élixir de longue vie.

La Tisanerie

La tisanerie est la pièce où sont préparées les tisanes, grâce aux plantes contenues dans les tiroirs du grand meuble en chêne, le tisanier. Nous retrouvons le bureau de l’apothicaire, et les tableaux du Comte et la Comtesse du Châtelard, mais aussi de deux donatrices Mme et MlleLegoube. Et enfin, le triptyque de la Lamentation, classé Monument Historique, a été achevé en 1527. Les peintres qui l’ont exécuté nous sont inconnus. Cependant, les influences flamandes et italiennes de l’œuvre laissent à penser qu’il s’agirait d’élèves de ces écoles.

Eglise

L’église sous sa forme actuelle résulte d’une suite d’extensions et d’aménagements au cours des siècles : Comme la tour dite de l’horloge, les murs sont alors construits en carrons, comme les maisons du village.

Maison de Dieu, mais aussi maison des hommes, lieu de prière, lieu de rencontre, lieu de vie …
Lieu dans lequel en effet : Vie, Foi, Travail, sont partagés, relus, priés …

L’église actuelle, voit sa construction remplacer la 1re de 1431 à 1500

  • allongement de 15 mètres
  • élargissement de 1m,20
  • achat de 3 maisons pour y construire le Choeur construction des colonnes et des voutes de la nef et du choeur…

Commencée dès 1272, l’église Saint André s’est agrandie jusqu’au quinzième siècle.
De style gothique flamboyant assez sobre, elle est construite en carrons savoyards (briques).
Une façade triangulaire surmontée d’une tourelle octogonale lui confère une certaine originalité. Elle est percée d’un grand portail, d’accès encadré, d’une arcade en ogive et surmonté d’un vitrail en rosace.

Une tourelle en encorbellement renfermant le carillon de l’horloge date de 1672. Longue de 45 m et large de 13,50 m, l’église ne compte qu’une seule nef bordée de chapelles. Son clocher fût détruit à la révolution.

De nombreux vitraux du dix-neuvième siècle retracent la vie et l’œuvre de Saint Vincent de Paul.

Plusieurs statues de grande valeur artistique ornent l’église : une vierge à l’enfant en bois du dix-septième, des bois peints des seizième et dix-huitième et un Saint Sébastien en noyer, œuvre de Jean Tarrit, sculpteur châtillonnais, daté de 1910.

Un orgue de très belle facture et en constante évolution permet d’accompagner les offices religieux et d’offrir aux amateurs plusieurs concerts par an .

Dès le mois de Mars, pâquerettes, pensées, jonquilles, narcisses, giroflées… sont les ambassadrices du printemps et l’on sent déjà les prémices de l’été avec ses débordements de fleurs et de couleurs des entrées au centre ville, des ponts fleuris au Clos Janin. Les fleurs se font accueillantes, provocantes pour mieux attirer le regard. Leur charme séduit, chaque jour, un peu plus, parfois même, jusqu’à l’envoûtement. Et voici que vient l’automne avec ses chrysanthèmes aux tons mordorés. Elles annoncent les premiers frimas et les brumes matinales les couvrent d’un voile pudique.

Les grandes dates du fleurissement à Châtillon sur Chalaronne

  • 1960, Participation à un concours organisé par RUSTICA (ou l’Ami des Jardins) sous la Municipalité Sarbach
  • 1962-1963, Prix National des Villes et Villages Fleuris (catégorie communes de 1 000 à 5 000 habitants)
  • 1964, Grand Prix National des Villes Fleuries. Attribution des « Quatre Fleurs »
  • 1971, Cinq villes seulement en France possèdent le label « Quatre Fleurs »
  • 1975, Premier prix (ex-æquo avec Sidmouth en Angleterre) au Concours International de Fleurissement
  • 1979, Les 14 et 15 septembre, participation à la Route des Fleurs avec Vonnas.

Deuxième prix de la Route Fleurie (classement par groupe)

  • 1991, Grand Prix National de Fleurissement (renouvelable tous les 3 ans)
  • 1994, Grand Prix National de Fleurissement renouvelé
  • 1997, Grand Prix National de Fleurissement renouvelé
  • 2000, Grand Prix National de Fleurissement renouvelé
  • 2003, Grand Prix National de Fleurissement renouvelé
  • 2006, Grand Prix National de Fleurissement renouvelé
  • 2009, Grand Prix National de Fleurissement renouvelé
  • 2012, Grand Prix National de Fleurissement renouvelé

Châtillon sur Chalaronne est l’une des 60 villes françaises possédant la distinction Grand Prix National.

Fortifications

Exigées par la maison de Savoie dont dépendait la ville, elles ont été financées par les bourgeois de Châtillon et construites par la communauté à partir de 1273. Les remparts ont été la première préoccupation de la nouvelle ville de Châtillon. L’enceinte mesurait environ 1000 mètres. Elle était construite en briques et bordée de fossés qu’on remplissait d’eau grâce à la Chalaronne et le Relevant en cas de danger. Il y avait trois portes fortifiées (de Bourg, de Villars, de Lyon), ces fortifications ont été une lourde charge pour les châtillonnais, mais assuraient une bonne protection.

Il reste assez peu de traces de ces fortifications qui cernaient la ville d’alors. Subsistent néanmoins encore la tour transformée en Chapelle centrale séparant les salles des malades, hommes et femmes de l’Ancien Hôpital, la tour réhabilitée et occupée actuellement par l’Hôtel de la Tour ainsi que l’amorce des arches qui prolongeaient les murailles au-dessus de la Chalaronne. Cette enceinte était percée de trois portes. Seule demeure la Porte de Villars. Porte fortifiée, surmontée d’une tour, dotée d’un pont levis qu’on n’abaissait qu’en cas de danger, elle est construite entièrement en briques. Elle permet d’imaginer ce qu’était la ville au moyen âge.

L’Hôtel de Ville

Ancien couvent des Capucins

Seule la statuette en bois de Seigneurie, rappelle qu’un couvent de Moines Capucins s’élèverait en ces lieux année 1633. Les moines y dirigeaient un collège. Ils acquirent par leur dévouement lors de l’incendie de 1670 qui détruisit la ville, une grande popularité. Après la révolution, la Chapelle servit de Mairie.

La Mairie surnommée « le pot de moutarde » autant pour sa forme que pour sa couleur, fût démolie en 1913.

L’Hôtel de Ville actuel fût construit de 1913 jusqu’en 1923, on peut toujours admirer l’escalier remarquable.

Le château

Construit par les seigneurs de Châtillon vers l’an 1000, il échoit en 1272 aux Comtes de Savoie qui lui trouvent un intérêt stratégique non négligeable. De plus la taille des bâtiments leur permet d’y donner des réceptions.

En 1598, Henri IV déclare la guerre à la Savoie. La Bresse est envahie et le château de Châtillon rasé. Ne reste plus alors que l’enceinte avec sa porte d’entrée en ogive et les fondations de quatre tours sur les sept qu’elle comptait à l’origine.

Un gros travail de réhabilitation a permis de relever les quatre tours et de sécuriser le site qui offre aujourd’hui une vue exceptionnelle lorsqu’on arrive par la D 936 (Bourg en Bresse – Villefranche sur Saône). Le visiteur pourra de plus se délasser sur la pelouse créée à l’intérieur de cette enceinte ou assister à l’un des nombreux spectacles à caractère historique qui y sont donnés en été.

Afin de profiter encore mieux de ce site, un sentier piétonnier permet de faire tour du vieux château.

Les Halles

La maison du marché a été remplacée en 1440 par des Halles à l’allure de cathédrale : 80 m de long, 20 m de large et 10 de haut. Le bâtiment partagé en trois travées est soutenu par d’énormes piliers de chêne sur lesquels repose la charpente également en chêne.

Détruites en partie en 1670 par un incendie, elles seront reconstruites dans la foulée à l’identique grâce à la réactivité du maire Philibert Collet, et à la générosité de Mlle de Montpensier, Comtesse de Châtillon qui autorisa les habitants à prendre le bois nécessaire dans sa forêt de Tanay.

Cet édifice médiéval, l’église Saint André et les maisons à colombage de la place ainsi que celles de la rue Commerson constituent le cœur de la vieille ville.

Les Halles accueillent, tous les samedis matins le marché aux produits frais, et régulièrement les marchés nocturnes, le marché des potiers, les farfouilles, des concerts …

Les Halles ont abrité les animations du Téléthon 2011, filmées par France Télévision lorsque Châtillon-sur-Chalaronne était ville ambassadrice. A cette occasion, les Compagnons du Devoir ont réalisé une réduction des Halles de 8 mètres sur 2. Exposée sur le site de l’Arboretum, cette magnifique maquette a malheureusement été vandalisée et complètement détruite fin 2016.

Les Statues

Statue de Saint Vincent de Paul

Entre l’ancien hôpital et le grenier à sel se dresse la statue de Saint Vincent de Paul qui fut Curé de la paroisse durant seulement cinq mois mais qui réussit à fonder la Confrérie des Dames de la Charité dont le règlement est conservé à Châtillon. Cette statue est due au sculpteur bressan Emilien Cabuchet qui reçut la médaille d’or à l’exposition de 1885. Elle fût inaugurée à Châtillon le 29 septembre 1856. Gasparde Puget, l’une des premières Dames de la Charité, était l’ancêtre d’Emilien Capuchet.

La statue de Notre Dame de Bon-Rencontre

Objet de culte très ancien, elle a été sauvée de l’incendie de 1670 puis de la Révolution et replacée contre le mur de l’ancien Couvent des Capucins (aujourd’hui devenu Hôtel de ville).

Statue du Manneken-Piss

Située près des toilettes publiques vers les Halles, le manneken-piss en bois signifie le lieu de manière humoristique d’une façon plus pudique que son homologue belge.

Le Monument aux Morts

Oeuvre du sculpteur châtillonnais Jean Tarrit, le monument aux morts domine la place du Champ de Foire. Il a également réalisé deux sculptures en plâtre situées dans l’escalier de la mairie, un homme et une femme.

L’Apothicairerie

Ancienne pharmacie de l’hôpital royal, elle a été dirigée par les Sœurs de Sainte Marthe qui y ont fabriqué et vendu des remèdes jusqu’en 1939, c’est-à-dire durant deux siècles.

Elle renferme une collection exceptionnelle de 120 pots de faïence de Meillonnas, rangés sur des boiseries du début du dix-neuvième siècle. Le décor de ces pots est unique puisque spécialement créé pour l’apothicairerie. En 1814, un aumônier, l’abbé Robin, offre à l’hôpital les boiseries de style Directoire et les 120 pots en faïence de Meillonnas qui vont équiper l’apothicairerie. Les sœurs préparaient ici les remèdes pour les patients de l’hôpital, mais également pour les villageois qui, eux, les achetaient.

Dans le bas du meuble sont rangés les ustensiles. Au dessus se trouvent des tiroirs sur lesquels apparaissent des codes, tels que « f » qui signifie « feuille », « d » pour « de » et les trois premières lettres de la plante. Mortiers en bronze, marbre ou albâtre, pilons et poids ont également été conservés. Les pots contiennent des plantes, mais également d’autres produits ou potions aux vertus surprenantes : le citron comme rafraîchissant, la réglisse contre le rhume, le chocolat de santé comme tonique, les cloportes comme diurétique, l’élixir de longue vie.

Une nativité du dix-huitième, restaurée, de style baroque, orne le dessus de la cheminée.

Dans une salle attenante la tisanerie, on peut admirer une œuvre d’une valeur artistique inestimable : un triptyque représentant une descente de croix, sur panneau de bois central, complété par deux volets. Sur celui de gauche, l’agonie du Christ au jardin des Oliviers et sur celui de droite, la Résurrection. Au dos de ces volets figurent les Apparitions de Jésus à Marie-Madeleine et à sa mère.

Maisons à colombages

On en trouve dans toute la vieille ville et en particulier Place des Halles mais aussi rue Commerson ou Place Saint Vincent de Paul avec le Grenier à sel devenu cabinet radiologique, superbement restauré, qui est la plus vieille maison de Châtillon du XIIIe siècle. Maison à pans de bois en encorbellement, à remplissage de torchis, transformée en grenier à sel en 1772 par le comte d’Angeville, fermier général, receveur de la gabelle.

La rue Barrit abrite également quelques belles maisons construites selon cette technique qui consistait à bâtir une armature en bois et à remplir les espaces avec les matériaux les plus divers : branches, argile, pierres…

Les Bâtiments de France veillent à la qualité de la réhabilitation de ces immeubles, témoins d’un savoir-faire admirable

Vincent De Paul

Devant un incroyable mouvement de solidarité et de générosité de la part des Châtillonnais, Vincent de Paul a eu l’idée de créer le groupe des Dames de la Charité en 1617.

Vidéos souvenirs du Spectacle de SVD Sur les Pas de Vincent Depaul :

Découvrez le site du Jubilé

Labellisée Maison des Illustres, la Maison où à vécu Saint Vincent de Paul en 1617 est un bâtiment qui mérite d’être visité. Mr Vincent arrive à Châtillon-lès-Dombes le 1er août 1617. Devant le mauvais état de la cure, il préfère loger chez l’habitant, c’est ainsi qu’il arrive dans la maison de Monsieur Beynier.
C’est en ce lieu qu’il rédigea le règlement de 24 pages de la confrérie des Dames de la Charité, qu’il remettra le 8 décembre 1617, dans la chapelle de l’ancien hôpital aux « Dames de la Charités ».
En 1878, les Sœurs de Saint-Vincent-De-Paul rachètent la maison qui devient la Maison Saint-Vincent.
Aujourd’hui, on peut encore voir l’escalier qu’empruntait Saint Vincent en 1617 pour monter dans sa chambre, chambre qui a d’ailleurs été transformée en chapelle.

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Personnalités liées à ChâtillonReplierLire

Saint Vincent De Paul

Honoré par une statue érigée sur une place à son nom, Saint Vincent de Paul, malgré un séjour très bref dans notre ville dont il fut le Curé pendant seulement 5 mois, a laissé le souvenir d’un homme charitable. Il fonde, en 1617, la Confrérie de la Charité qui regroupe toutes les femmes de bonne volonté du pays et où se mêlent nobles et roturières unies dans le seul souci d’adoucir un peu la vie de leurs concitoyens.
Le film retraçant la vie et l’œuvre de cet apôtre de la charité fera connaître Châtillon bien au-delà des frontières de l’hexagone.

Phillibert Commerson

Savez-vous qui a introduit en France ces petits arbustes qui éclairent de leurs fleurs roses, rouges, bleues nos haies de Bretagne ou nos jardins ? Je veux parler bien sûr de l’hortensia que Philibert Commerson découvrit à l’île Maurice lors de son voyage autour du monde effectué en compagnie de Bougainville. Né en 1727, ce fils de notaire, passionné de botanique a également rapporté le « bougainvillier », petit arbuste qui s’épanouit en bord de mer et dont les fleurs égaient les murs blanchis à la chaux. Nommé à l’Académie des Sciences en 1773, il mourra cette même année à l’île de France sans avoir revu Châtillon.

Ce grand botaniste ne manquait ni d’audace ni d’humour et c’est ainsi que, trompant tout son monde, il fit embarquer sa gouvernante, Jeanne Baret, déguisée en laquais sur le navire en partance. La supercherie ne fut découverte que bien plus tard, alors que marins et botanistes faisaient escale sur l’île de Tahiti. Elle fut une auxiliaire précieuse pour le botaniste.

Jean Tarrit

Fils d’un artisan bottier de Châtillon, Jean Tarrit, s’est taillé, à la force du poignet, une place fort honorable dans l’aréopage artistique du début du vingtième siècle. Adeptes de la sobriété, de la netteté et de l’équilibre, ses œuvres, qu’elles soient moulées dans le bronze, taillées dans le bois ou dans la pierre se réfèrent toujours à ces codes. Son « Saint Sébastien », taillé dans un bloc de noyer, peut s’admirer au fond de l’église Saint André. Le Monument aux Morts, d’un symbolisme émouvant et une étude en plâtre, dans l’escalier de l’Hôtel de Ville, complètent le catalogue des œuvres visibles dans sa ville natale. Il est mort à Tanger en 1950.

Samuel Guichenon

Il est né à Mâcon, en 1607, d’un père médecin et huguenot. Docteur en droit et avocat à 19 ans, il devient ami du grammairien Vaugelas. Abjurant, il peut occuper un siège d’avocat au présidial de Bourg et épouse une riche veuve, Isabeau Huret. Son activité et l’excellente administration de sa fortune qui s’agrandit lui valent d’être élu premier magistrat de Bourg en 1638 et 1639. C’est lui qui installe les Jésuites dans ce qui deviendra le lycée Lalande.

Philibert Collet

Philibert Collet est né à Châtillon en 1643. Magistrat, il parvient au poste d’avocat au parlement de Dijon puis de substitut du procureur général au parlement de Dombes et du présidial de Bresse. Elu maire, il doit gérer les suites de l’incendie du 29 septembre 1670. Pour restaurer les Halles, il obtient de la duchesse de Montpensier le droit de procurer des chênes dans la forêt du Tanay pour la restauration des Halles.

Antoine-Marie Cerisier

Médecin à Châtillon, où il est né en 1761, il prend la défense des étangs qui sont alors accusés d’insalubrité. Il préconise l’aménagement pour éviter la formation de marais infectés. Son renom, sa compétence, lui ont permis d’être nommé administrateur du département de l’Ain.

Robert Bussillet

Robert Bussillet, tué au combat à l’âge de 17 ans lors de la dernière guerre mondiale. Arrivé à Châtillon à l’âge de 5 ans, Robert se fait de nombreux amis grâce à sa gentillesse, sa valeur morale. Il était secouriste, sportif, excellent élève et « physiquement très beau » comme le témoigne son ami Paul Vacheresse. En trichant sur son âge, il se fait engager au 99e Régiment d’Infanterie pour défendre ses valeurs et ses convictions. Un obus ne lui permettra pas de voir son pays libéré, il est tué le 22 avril 1945. Robert Bussillet, un nom désormais inscrit dans l’histoire de Châtillon, comme le symbole d’une jeunesse courageuse.